Operation dragoon and beyond - Then and now - After the battle

De la Riviera au Rhin en passant par la poche de Colmar, les trois campagnes sont couvertes dans ce volume par Jean Paul Pallud, et chacune montre l'action et les lieux dans notre style unique « d'hier et d'aujourd'hui ». Le projet d'une opération de débarquement dans le sud de la France fut débattu entre alliés américains et britanniques à partir du milieu de 1943, les Américains étant favorables à l'idée, les Britanniques exprimant des doutes sur l'intérêt d'une telle opération. Les Russes sont intervenus en novembre lorsque, lors de la conférence « Eurêka » à Téhéran, Joseph Staline, le chef de l’État soviétique, s’est déclaré très intéressé par une opération dans le sud de la France. Le président Franklin D. Roosevelt et le Premier ministre Winston Churchill ont convenu de lancer l'opération « Anvil » dans le sud de la France en même temps que l'opération « Overlord », le débarquement en Normandie.

Convaincu que les forces alliées en Méditerranée seraient mieux utilisées dans la campagne d'Italie, Churchill a fait directement appel à Roosevelt en juin pour qu'il annule « Anvil », mais Roosevelt a répondu qu'il était définitivement pour « Anvil ». Le 2 juillet, les chefs d'état-major combinés ont ordonné au général Sir Henry Maitland Wilson, du théâtre méditerranéen C-in-C, de lancer l'opération « Dragoon », un assaut de trois divisions contre la côte du sud de la France avant le 14 août. Sous le bouclier d'une importante force opérationnelle navale, le VI Corps américain et les forces françaises débarquèrent sur les plages de la Riviera le 15 août. L'opposition des forces allemandes dispersées était faible. Alors que les forces allemandes rapidement vaincues se retiraient vers le nord à travers la vallée du Rhône, pressées par les chefs du VIe Corps, les Français capturèrent les ports de Marseille et de Toulon, les mettant bientôt en service.

Les troupes de l'opération « Dragoon » ont rencontré les unités alliées de l'opération « Overlord » le 15 septembre. Au même moment, le quartier général du 6e groupe d'armées américain, dirigé par le lieutenant-général Jacob L. Devers, devenait opérationnel en prenant le commandement de la septième armée américaine et la 1ère Armée française. La campagne rapide s'est arrêtée dans les montagnes des Vosges, où l'Armeegruppe G a pu établir une ligne de défense stable. Les chefs du 6e groupe d'armées atteignent le Rhin à la mi-novembre mais il n'y aura pas de traversée. Eisenhower ordonna à Devers d'utiliser toute la force nécessaire pour dégager la zone située entre les Vosges et le Rhin et de tourner la Septième Armée vers le nord le plus rapidement possible, en attaquant à l'ouest et à l'est des Basses Vosges. Malgré ses antécédents incertains, l'opération « Dragoon » bien planifiée et les forces impliquées – ainsi que le manque de préparation et le désarroi allemands – ont contribué à un succès étonnamment rapide qui a libéré la majeure partie du sud de la France en seulement quatre semaines.