L’aviation à Diên Biên Phu

"C’est avant tout une bataille d’aviation !"

En concluant par cette phrase la note qu’il venait de rédiger, le général Henri Navarre n’imaginait sans doute pas à quel point les évènements allaient lui donner raison. Le 20 novembre 1953, il a fait réoccuper le site de Diên Biên Phu, en pleine brousse, à 300 kilomètres d’Hanoi dans une région contrôlée par le Viêt-Minh. Une gageure, malgré les objections de la plupart des chefs militaires, notamment les Aviateurs. Mais ce 1er janvier 1954, le commandant du Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient se montrait pessimiste après avoir pris connaissance des derniers bulletins de renseignements, et d’une étude qui concluait qu’il n’était plus possible de revenir en arrière.

Du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954, les Aviateurs Français ont dû pousser progressivement leur action au-delà des limites de la résistance humaine. Sans les équipages de l’Armée de l’Air, de l’Aéronavale et de l’Aviation Légère d’Observation d’Artillerie, des Compagnies Aériennes civiles réquisitionnées, mais aussi des pilotes Américains héritiers des Tigres Volants, le camp retranché de Diên Biên Phu n’aurait pu survivre et combattre. Outre les conditions météorologiques le plus souvent médiocres dans le Nord-Viêt-Nam, ils ont dû affronter une D.C.A. ennemie agressive et meurtrière. La piste, neutralisée dès les premiers jours de l’attaque par l’artillerie Viêt-minh, obligea les Dakota et les Flying Boxcar à faire du ravitaillement d’assaut dans des conditions plus difficiles qu’à Stalingrad, tandis que les chasseurs et les bombardiers piquaient sur les nombreux canons et les mitrailleuses.

Ce livre, fruit de plusieurs années de recherches, relate dans le détail le rôle joué par les Aviateurs du 30 novembre 1952, jour où le poste a été enlevé par le Viêt-Minh, à la récupération des blessés et des évadés après la chute du camp retranché de Diên Biên Phu, en mai et juin 1954.

Ouvrage illustré de deux cahiers photos couleur et n&b. Cartes n&b.