Photographier l'Orient, 1918

Géographe de formation, Paul Castelnau s'engage dans l'armée française en 1915. Comme photographe, il participe, en 1918, à une mission franco-britannique d'un an au Proche-Orient où il prend en photographie, d'une part pour le compte du ministère de la Guerre et d'autre part pour la fondation Albert-Kahn, le patrimoine architectural et religieux du Proche et du Moyen-Orient, de l'Égypte à l'Arabie : les pyramides de Gizeh, l'esplanade des Mosquées, le tombeau d'Ève à Djeddah, etc. En plein conflit mondial, son travail photographique s'inscrit dans une démarche universaliste pour mettre en valeur le patrimoine de l'humanité à travers les régions du globe et les époques, qui courent sur trois millénaires. Il réalise aussi des photographies de paysages, dans le Hedjaz, le long de la mer Rouge, ou en Nubie le long du Nil, ainsi que des portraits d'une qualité technique et esthétique stupéfiante. Ce livre est une invitation au voyage, à travers le regard orientaliste d'un photographe talentueux.

Dans le sillage de Maxime Du Camp ou de Pierre Loti, le géographe et photographe Paul Castelnau a aussi voyagé en Orient. Il rejoint la Section photographique de l'armée française en 1917 et travaille en même temps pour les Archives de la planète d'Albert Kahn.
Pendant presque un an, il traverse l'Égypte, l'Arabie et la Palestine, dans une démarche documentaire et universaliste. Ses vues des pyramides de Gizeh, du Dôme du Rocher, des maisons de Djeddah ou des paysages naturels, eux-mêmes monumentaux, sont parfaitement composées.
En véritable technicien de la photographie, Castelnau saisit la beauté de ces monuments et territoires qui fascinent alors l'Occident.
Invitation au voyage ou à l'échappée onirique, Photographier l'Orient 1918 est aussi le premier ouvrage à lui être consacré.